Des zones économiques spéciales pour les véhicules électrique Un nouvel horizon pour l’économie africaine.

La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) et la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA) ont annoncé la signature d’un accord-cadre historique avec la République Démocratique du Congo (RDC) et la Zambie. Cet accord prévoit la création de zones économiques spéciales (ZES) dédiées à la production de véhicules électriques (VE) et de batteries, dans un contexte où l’Afrique cherche à valoriser la demande croissante en minéraux critiques nécessaires à la production de ces technologies d’énergie verte.
Les réserves majeures de minéraux critiques tels que le cobalt, le cuivre et le lithium se trouvent en RDC et en Zambie, mais jusqu’à présent, ces pays ont principalement été des fournisseurs de minéraux non transformés aux fabricants étrangers. Ce nouvel accord vise à changer la donne en établissant des ZES qui permettront à ces pays de monter en gamme et de capturer plus de valeur sur leur territoire.
L’initiative, qui est une première pour l’Afrique, est une opportunité sans précédent pour ces deux pays de se positionner comme des acteurs clés dans la chaîne de production des VE et des technologies d’énergie verte. La société opérant les ZES sera dirigée par Afreximbank et la CEA en consortium avec des investisseurs publics et privés, ainsi que la filiale de fonds d’impact d’Afreximbank, le Fonds pour le développement des exportations en Afrique.
ARISE Integrate Industrial Platform, un développeur d’infrastructures panafricain de premier plan, a été sélectionné comme consultant technique pour mener l’étude de pré-faisabilité pour l’établissement des ZES en RDC et en Zambie. Cette collaboration permettra de mettre en place des infrastructures de qualité, des services de logistique et des zones d’assemblage de pointe pour la production de VE et de batteries de haute qualité.
Cette initiative ambitieuse est une étape importante pour l’Afrique, qui cherche à accélérer son développement économique et à promouvoir l’innovation dans le domaine de l’énergie verte. Les ZES en RDC et en Zambie devraient créer des milliers d’emplois et contribuer de manière significative à la croissance économique et au développement durable des deux pays.
Les Zones économiques spéciales (SEZ) ont le vent en poupe en Afrique. Ces zones géographiquement limitées offrent aux entreprises des avantages fiscaux et juridiques pour attirer les investissements étrangers et stimuler l’emploi. Les organisateurs du projet estiment que cela accélérera la fabrication de produits à valeur ajoutée, créera une nouvelle demande de main-d’œuvre qualifiée et contribuera à la croissance des marchés locaux.
Cependant, l’établissement de SEZ pour la production de batteries en Afrique est confronté à des défis importants. Aucun pays africain ne possède tous les minéraux nécessaires à la production de batteries, ce qui signifie que les pays devront regrouper leurs approvisionnements pour atteindre l’échelle et la fiabilité nécessaires. De plus, l’accessibilité et le manque d’infrastructures de charge à grande échelle posent également des défis à la croissance du marché des véhicules électriques en Afrique.
Malgré ces défis, les institutions impliquées dans l’accord sont convaincues que l’établissement de SEZ en République démocratique du Congo et en Zambie aidera ces pays à progresser dans la chaîne de valeur minérale. Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, a souligné la nécessité pour les pays africains de faire partie de la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques et d’insister sur des accords pour traiter les minéraux sur le continent afin d’ajouter de la valeur et de créer des emplois.
L’établissement de SEZ pour la production de véhicules électriques en Afrique est considéré comme une étape importante pour promouvoir le développement inclusif, stimuler l’infrastructure industrielle et faciliter le développement des exportations. Cette initiative est espérée pour contribuer à la participation de l’Afrique au boom minier vert mondial et pour faire de la RDC et de la Zambie des destinations d’investissement compétitives à l’échelle mondiale. La route sera longue et semée d’embûches, mais l’avenir de la production de batteries en Afrique semble prometteur.

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